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Parce que partout où j'irai...

10 mai 2004

j'attends demain

Encore une fois, nous nous sommes disputées... c'est au moins la centième fois depuis ce week-end... j'avoue j'ai été trop loin... Sans doute mes mots ont été plus forts que les pensées que je voulais exprimées, mais je n'en éprouve aucun remord...

Quand, je lui ai dit cette phrase, je l'ai vue s'écrouler devant moi, comme lorsque petite je courrais à la cité des oiseaux lors de la destruction des barres, ces chaînes d'immeubles qui font pensé à un jeu de dominos géant... à chaque fois que un tombait en ruine,je m'imaginais que tous les autres, aux alentours allaient s'écrouler de la même façon....et je restais là, assise sur la colline du gibet (nous l'appelions ainsi, car, il y avait un échaffaudage qui était là depuis des dizaine d'années et qui ressemblait à s'y m'éprendre à un gibet). Je restais assise, jusqu'à là tombée de la nuit, espérant que un des immeubles finissent par suivre son camarade qui se trouvait à ses pieds depuis quelques heures.. En vain ... mais déjà, à cette époque, je prenais du plaisir à voir ce qui avait pris tant de temps à se construire, partir en miette sous mes yeux... Déjà à six ans, je savais que la patience était la pire des souffrances...

Ce soir, je l'ai regardée, et je lui ai dit cette phrase, je lui ai parlé de cette chose qui était restée tabou depuis que c'était arrivé... je l'ai regardé droit dans les yeux, et je lui ai dit : "Papa est mort, et si, il avait tellement tenu à nous, il se serait débrouiller pour avoir une bonne assurance afin que nous, au moins, on ne crève pas."

Mes mots raisonnent encore en moi... C'est vrai que ce fut violent comme moment... tel un ouragan, je l'ai sentie faillir sous mes paroles, puis elle s'est maintenue au dossier de la chaise la plus proche d'elle, elle m'a regardée droit dans les yeux, et m'a dit : "tu es la chose la plus monstrueuse qu'il ne m'a jamais été donnée de rencontrer...". Après réflexion, je me dis que ça devait avoir le but de me blesser, mais j'ai ris, je l'ai regardé, et lui ai ajouter : "Tu sais, je suis peut-être monstrueuse, mais je suis ta fille, et si tout s'est passé normalement... je suis aussi la fille de ce que je suis sensée appelé "Papa", alors, si ce côté monstrueux ne vient pas de toi, à ton avis, je le tiens d'où ?".

A ce moment, j'ai présentit un léger fléchissement de ses jambes, le plaisir de sentir qu'elle alalit peut-être s'écrouler, commença par me faire des gratouillis dans le ventre, mais je la vis se resaisir, et devinant que ça main allait partir en une gifle, je recula... elle hurla que je parte et que je ne revienne jamais...

J'attends demain ...

demain, je prends mes affaires, et au lieux de me rendre au lycée, je vais me refaire un monde, dans lequel tout sera destructible, sauf mes sentiments .........

 

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